Charlotte Trossat a crée la marque "A côté"

Soupes de saison soigneusement cuisinées, préparations de légumes, purées de fruits en bocaux stérilisés, voilà ce que propose Charlotte Trossat, une jeune ingénieur agronome, à Avignon. Son credo : création d’emplois, production-vente locale et lutte contre le gaspillage.

Elle a roulé sa bosse en travaillant pour des collectivités et des grands groupes dans le secteur de l’environnement, après une enfance à courir les prés chez ses grands-parents.  Mais ce que voulait Charlotte Trossat, 35 ans, c’était « créer mon activité, créer des emplois en mettant l’humain au centre de l’entreprise, que chacun vive bien sa vie personnelle et professionnelle ». Après deux ans de préparation, elle a crée sa société « Local en bocal » et démarré la production en octobre 2015.

Toujours des nouvelles recettes

Avec 2 salariés, elle fabrique des soupes et légumes frais cuisinés Bio et locaux, sous la marque  « A côté ». Ses bocaux  de soupe « légumes et thym », « fenouil-citron-anis vert » ou « gaspacho », mis au point avec une cuisinière professionnelle, sont vendus dans une cinquantaine de magasins bio dans un rayon de 150 km, entre Valence, Montpellier et Marseille. Elle travaille en direct aussi avec les producteurs, une douzaine de maraîchers bio. Pas si facile de s’approvisionner, car elle recherche les surplus et déclassés, légumes tordus ou pas au calibre… Mais dans le circuit Bio, les clients ne rechignent pas à les acheter ! Alors Charlotte recherche encore des fournisseurs et des clients.

Soupes et compotes cuisinées avec des fruits et légumes locaux, bio et frais

Les soupes et compotes suivent les saisons

Une démarche cohérente

Elle a lancé la production en octobre 2015. Un investissement de 100 000€ pour l’unité de production, installée sur le MIN d’Avignon à partir du 1er septembre 2016, grâce à un emprunt bancaire et une subvention de la BPI (la Banque publique d’investissement). Prévisions pour cette année : 100 000€ de chiffre d’affaire et 24 000 bouteilles. Démarrage réussi, « je me lève tous les matins avec plaisir » explique Charlotte.

Pour réduire son empreinte écologique, Charlotte mutualise au mieux les transports, se rapproche de réseaux ayant déjà leur logistique, recycle ses déchets et travaille avec du matériel d’occasion.

Le prix de la qualité

Reste le prix élevé, entre 6,10 € et 6,80 € en magasin. « Je voulais faire bon, bio et local pour tous mais pour le moment je n’y arrive pas », se désole Charlotte, qui paie correctement ses salariés et les fournisseurs.

En projet, une 3ème embauche avec l’objectif d’employer à terme une dizaine de salariés et aussi d’installer l’unité de production sur une ferme pour y accueillir public et scolaires. Et pourquoi pas proposer aux producteurs de la ceinture verte d’Avignon de transformer dans son atelier leurs surplus en coulis de tomates par exemple ? Charlotte Trossat ne manque pas d’idées pour faire vivre au mieux l’agriculture bio et locale et la rapprocher des consommateurs.

www.recettes-d-a-cote.fr

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