Pour les trouver en période de Covid-19, la Chambre de Commerce et d’Industrie Aix-Marseille-Provence a créé un site numérique de géolocalisation. Plus de 1 500 établissements sont recensés dans les Bouches-du-Rhône, parmi lesquels près de 200 producteurs identifiés par la Chambre d’Agriculture.

tools.ccimp.com/covid-carte-commerces. Voilà un site qui peut rendre bien des services en période de crise Covid-19. Lancé par la Chambre de Commerce et d’Industrie Aix-Marseille-Provence (CCIAMP) le 19 mars, il agrège les commerces légalement ouverts dans les Bouches-du-Rhône durant le confinement. On y trouve les services de santé,  quelques rares services publics (mais pas les bureaux de postes, dommage), des commerces alimentaires, des banques, des services d’aide à la personne et de dépannage, des tabacs-presse, une quarantaine de magasins de matériel et d’équipement, quelques garages… mais aussi près de 200 agriculteurs-producteurs.

Près de 200 agriculteurs-producteurs référencés

« Nous avons quatre agents qui appellent toutes les exploitations pour recenser celles qui pratiquent la vente directe. Cela évolue de jour en jour », témoigne Grégory Galtier, responsable du pôle valorisation-diversification à la Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône. La CA 13 est associé à l’opération au même titre que la CCI du Pays d’Arles et la Chambre des Métiers et de l’Artisanat PACA.

Les maraichers, en pleine récolte, doivent pouvoir écouler leur production. Crédit Association Semailles.

Pour les producteurs, une pastille géolocalisée sur la carte du département permet de les situer. Le site donne les jours et heures d’ouverture de chaque exploitation, indique si des livraisons sont possibles ou pas et affiche la date de dernière mise à jour des infos. Au 27 mars, l’outil avait généré 47 000 connexions.

Solidarité entre exploitants

Pour certains, les résultats ne se sont pas fait attendre. « Un productrice d’œufs m’a confirmé qu’elle avait tout écoulé grâce au site. On s’aperçoit aussi que des solidarités se mettent en place. Tel producteur de fromages ou de fraises qui ne vend pas en direct met en dépôt sa production chez un maraicher voisin qui, lui, reçoit du public ». Les agriculteurs très dépendants de filières export sont les plus impactés, « notamment les producteurs de salades, dont la campagne va commencer ».

 Des paysans fromagers trouvent à écouler leur production auprès d’autres exploitants ou en magasins de producteurs. Crédit Ferme de l’Escaillon (06).

La GMS avec prudence…

En plus de faciliter la rencontre entre producteurs et consommateurs grâce au site, la CA13 veille à travailler avec la GMS locale pour trouver d’autres débouchés aux produits agricoles. « Nous essayons de favoriser une meilleur fluidité d’achat. Certains jouent le jeu mais nous sommes très prudents par rapport aux prix », met en garde Grégory Galtier.

Dans les parcelles des Bouches-du-Rhône, au mois d’avril, des récoltes ne peuvent attendre. Crédit Corinne Delaunay.

Car la loi du marché reste impitoyable, surtout lorsque des acheteurs négocient avec des producteurs aux abois… Sous pression, le risque est grand qu’ils soient sous-payés. Le site tools.ccimp.com/covid-carte-commerces et ses presque 200 exploitations évite au moins  cette contrainte.

Pour aller plus loin

Et aussi dans les départements voisins

Sur le même principe de géolocalisation, le modèle a été repris par la CCI des Alpes-de-Haute-Provence (225 établissements ouverts au 4 avril – tools.ccimp.com/covid-carte-commerces-04), du Var (458 étbs – tools.ccimp.com/covid-carte-commerces-83), des Hautes-Alpes (224 étbs – tools.ccimp.com/covid-carte-commerces-05) et du Vaucluse (287 étbs – tools.ccimp.com/covid-carte-commerces-84).