Lydia et Claude Bourguignon, spécialistes des sols

PUBLI REDAC                                  MAISON LAGET

Couple de scientifiques français, Lydia et Claude Bourguignon ont été les premiers à tirer la sonnette d’alarme sur l’état des sols agricoles. Et ce, partout dans le monde. En 1989, ils quittent l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) pour créer leur propre structure, le Laboratoire d’Analyse Microbiologique des Sols (LAMS). Leur expertise est aujourd’hui reconnue dans le monde entier. Entretien avec Lydia Bourguignon.

« La nature, les plantes, l’environnement font partie intégrante de ma vie depuis l’enfance. Je suis issue d’un milieu modeste dans lequel nous n’allions pas à la découverte du monde. Lorsque j’étais petite, des camarades apportaient parfois des plantes en classe. J’adorais les regarder, les étudier, j’avais le sentiment de découvrir un autre univers. Animée par cette passion pour les plantes, j’ai commencé à travailler très tôt mais j’ai poursuivi, en parallèle, des études de physiologie et de biologie végétale. J’ai ensuite intégré l’INRA où j’ai rencontré celui qui allait devenir mon mari : Claude. Lui aussi était passionné de nature. Tout jeune, il travaillait au Museum d’Histoire Naturelle de Paris et participait à un groupement ornithologique ».

Préserver et restaurer les agro-systèmes 

« Dans les années 80, les relevés d’activité biologique que nous réalisions au sein de l’INRA ont rapidement montré que les sols cultivés en labour avec des apports d’engrais chimiques et de pesticides perdaient leurs populations microbiennes et fongiques, et « mouraient » en perdant aussi leurs nutriments et en s’érodant de manière accélérée. Nous avons donc décidé de nous mobiliser pour promouvoir des techniques de préservation et de restauration des sols, en respectant la vie du sol et son fonctionnement en tant qu’agro-système. À l’époque, il y a plus de trente ans, l’agriculture biologique n’était pas du tout dans la mouvance. Nous étions perçus comme des doux rêveurs, des soixante-huitards attardés. Nous étions peu entendus. En 1989, nous avons décidé de quitter l’INRA pour fonder le Laboratoire d’analyse microbiologique des sols en Côte d’Or ».

Les Bourguignon, spécialistes des sols

Plus de 8 000 analyses réalisées 

« Le LAMS est un laboratoire indépendant, au service des agriculteurs, vignerons, terrains sportifs, maraîchers, arboriculteurs, éleveurs, associations et collectivités locales. À partir d’analyses effectuées en laboratoire des paramètres physiques, chimiques et biologiques d’échantillons de sol prélevés sur le terrain, nous fournissons un conseil sur la gestion des sols afin d’aider nos clients à mettre en valeur leur sol de façon durable tout en préservant l’environnement. À ce jour, nous avons réalisé plus de 8 000 analyses en Europe et même au-delà. Restaurer la biodiversité des sols de terroirs permet notamment d’améliorer la qualité et la typicité des vins et des denrées agricoles.

Aujourd’hui, notre expertise est reconnue dans le monde entier. Les citoyens sont mieux informés, ils ont pris conscience des dangers que les pratiques intensives font courir à l’environnement mais aussi en termes de santé individuelle et collective .

Après plus de 40 ans de carrière, ma passion pour l’environnement et la nature ne s’est jamais démentie. Notre fils, Emmanuel, nous a rejoint au sein du LAMS. Ensemble, nous continuons de nous mobiliser afin de préserver la terre pour les générations futures ».

MAISON LAGET

Le regard de Lydia Bourguignon sur :

La Drôme

« Nous sommes très attachés à la Bourgogne, région dont je suis originaire et que nous retrouvons même dans notre nom ! Mais j’apprécie aussi la diversité des autres régions françaises. La Drôme est un très beau département, l’un des plus bios de France. L’agriculture y est moins intensive que dans d’autres secteurs. Les paysages sont aussi variés que magnifiques ».

Les huiles essentielles

« Je crois beaucoup aux vertus des huiles essentielles. Leurs atouts pour la santé et le bien-être sont connus depuis des siècles mais ils avaient été un peu oubliés. Ces dernières années, le nombre de personnes qui y a recours a beaucoup augmenté, ce qui s’explique par la volonté de prendre soin de soi de façon plus naturelle. À titre personnel, j’utilise des huiles essentielles, notamment un mélange de lavande, de thym et de romarin qui me permet de mieux contrecarrer les virus de l’hiver ».