salades aux pesticides

Un enquête montre que deux tiers des salades vendues dans les supermarchés pourraient contenir des pesticides perturbateurs endocriniens, dont certains rigoureusement interdits d’usage.

Révélant une liste impressionnante de molécules aux noms imprononçables – si l’on excepte le DDT ! – l’enquête Exppert-5, menée par l’association Générations Futures et publiée en septembre dernier, porte sur un échantillon de salades de toutes variétés achetées dans la grande distribution.

Sur 31 salades analysées, 25 contenaient au moins des résidus de pesticides, parmi lesquels, dans 21 cas, des produits considérés comme perturbateurs endocriniens (hormonaux), dont les effets à long terme sur la santé posent de plus en plus question.

Bien choisir sa salade…

Générations Futures rappelle que la salade verte, 4ème légume le plus consommé en France, est un aliment explicitement recommandé par l’INPES*, particulièrement aux femmes enceintes et aux enfants. Or, si la salade est ainsi conseillée, c’est pour sa richesse en fibres, en vitamines B9 ou encore en potassium, pas pour sa teneur en pesticides !

Devant cette contradiction sanitaire, François Veillerette, président de Générations Futures attend des pouvoirs français « qu’ils forcent l’Europe à appliquer au plus vite les décisions prises dans le cadre du règlement européen interdisant la mise sur le marché des pesticides perturbateurs endocriniens. »

Si l’on considère l’attitude habituelle de l’Europe s’agissant des pesticides et les funestes conséquences des prochains accords transatlantiques qui promettent un alignement des normes selon le modèle américain, on peut douter qu’un tel appel soit suivi d’effets.

Heureusement, il existe aussi une agriculture sans pesticides et, pour l’heure, aucun règlement n’empêche de choisir sa salade dans ses cageots…

*Institut national de prévention et d’éducation pour la Santé