Y avait quoi à la cantine, documentaire

Le documentaire a été tourné l’an dernier. Et pour évoquer la nourriture que mangent les élèves, la réalisatrice  et journaliste Valérie Simonet parle de ce qu’elle connait : elle a mangé, un mois durant,  les plateaux-repas servis par la Sodexho. Conclusion : les aliments n’ont aucun goût.

Quand sa fille Alice, alors en CE2 à Marseille, a commencé à se plaindre des repas à la cantine, Valérie Simonet, journaliste et réalisatrice,  a d’abord temporisé. Puis devant l’insistance de la fillette, pourtant habituée aux repas scolaires depuis la Maternelle, elle a décidé de s’intéresser de près à la question. Et elle a voulu goûter elle-même.

Au bout d’un mois, le constat est sans appel : « Cela n’a pas de goût ! Chaque jour monte une espèce d’ennui, devant une nourriture insipide. Si bien qu’au bout de trois fourchettes, j’arrêtais de manger. Il n’y avait aucun plaisir ».

Cuisine industrielle

Le documentaire de la réalisatrice ne s’arrête pas à ce triste constat. Décidée à creuser la question de l’alimentation des plus jeunes, elle mène son enquête auprès d’enfants bien sûr mais aussi de professionnels, de scientifiques et de parents un peu partout en France.

à la cantine à Marseille

 

Car si la fabrication des repas scolaires de Marseille est le plus gros marché national, avec 50 000 repas quotidiens, le problème dépasse la cité phocéenne. C’est la question de la fabrication industrielle qui nécessite des process particuliers. Et notamment la cuisson d’éléments différents livrés et assemblés ensuite en barquettes. Une cuisine aseptisée qui, certes, répond aux normes sanitaires. « J’ai découvert les omelettes livrées toutes faites, elles peuvent se conserver 18 mois, les œufs durs… 35 jours ! Ils sont immangeables ! » poursuit la réalisatrice.

Et l’éducation au goût ?

Mais pour Valérie Simonet, le constat est inacceptable. « Dans le cadre de l’école, on devrait proposer une pédagogie à l’alimentation. On doit éduquer les enfants au bien manger et aussi aux enjeux alimentaires de demain. »
Alors le documentaire donne la parole à des acteurs –élus et cuisiniers de collectivités- qui cuisinent autrement : avec des produits locaux et de saison, en lien avec les agriculteurs locaux.
A Marseille, les nouveaux élus qui avaient pris position contre « le modèle Sodexho » devraient mettre à profit les 5 ans qui les lient encore à la société pour préparer des cantines alternatives.

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 « Y AVAIT QUOI À LA CANTINE ? » Le film de Valérie Simonet (52′) produit par Comic Strip production et France Télévisions sera diffusé lundi 21 septembre en 2e partie de soirée sur France 3 Paca et  samedi 26 septembre à 21h sur la chaîne Public Sénat.