Les échos-logiques sont une série de podcasts scientifiques éclairant les relations entre l’homme, la société et l’environnement. Ils ont été réalisés par la « Bande des 4 », quatre chercheurs prénommés Thierry, tous écologues à l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale (IMBE), à Marseille.
Cette série est proposée par l’Observatoire des Sciences de l’Univers (OSU) Institut Pytheas. L’organisme, sous tutelle du CNRS et de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement), est une composante de l’Université d’Aix-Marseille. Il fédère plusieurs unités de recherche, dont l’IMBE. L’OSU couvre les grandes thématiques des sciences de la Terre, de l’Environnement et de l’Univers.
A travers ces épisodes, que nous relayons avec d’autant plus d’intérêt qu’ils abordent des sujets clefs de notre relation à l’environnement, les quatre Thierry (Tatoni, Gauquelin, Dutoit et Perez), livrent leur point de vue critique sur nos liens avec la nature et la façon de les repenser. Alors, bonne écoute-logique !
24/ L’écologie scientifique nous éloigne-t-elle de la biodiversité ?
→ Par Thierry Perez – Écologue à l’IMBE, spécialiste des milieux marins
Dans les discours écologistes actuels, on utilise le terme biodiversité à toutes les sauces. Et on demande à l’écologie scientifique de fournir des indicateurs fiables de cette biodiversité. Mais sait-on vraiment de quoi on parle ? A quel point nos indicateurs sont-ils représentatifs de cette biodiversité ? Et permettent-ils vraiment d’en apprécier la complexité ? Avec cette vision parfois réductrice de l’écologie, limitée à des données incomplètes, on perd alors le fondamental : continuer à observer et à décrire la diversité du vivant qu’on ne connaît toujours que très peu…
Thierry Pérez est directeur de recherches au CNRS au sein de l’IMBE, sur le site de la Station Marine d’Endoume. Océanographe biologiste marin, il est spécialiste des éponges. Il pratique la plongée depuis plus 25 ans et lie ses recherches à l’observation de la réalité sous-marine. II organise des expéditions naturalistes aux quatre coins de la planète.
23/ Comment la biodiversité nous a éloigné du sauvage ?
→ Par Thierry Dutoit – Écologue à l’IMBE, spécialiste en restauration écologique
La plupart des opérations de restauration ou de réhabilitation d’écosystèmes sont fondées sur des mesures imparfaites de la biodiversité, celle-ci ayant été influencée par l’héritage des interactions entre l’homme et la nature. Le « laisser faire la nature », ou réensauvagement, conduit l’homme à s’écarter pour laisser place aux processus dits naturels, en réintroduisant parfois des éléments manquants de la chaine de biodiversité, comme, par exemple, de grands herbivores. Mais plutôt que de sanctuariser de grands espaces dans un continent européen où il est difficile de se pousser, il est plutôt préconisé la création de corridors naturels…
Thierry Dutoit est directeur de recherche au CNRS au sein de l’IMBE, sur le site de l’IUT d’Avignon. Son travail porte principalement sur les processus de coexistence des plantes dans les écosystèmes méditerranéens. Les applications de ses recherches visent notamment la conservation et la restauration écologique, grâce à des solutions novatrices.
22/ La naturalité est-elle synonyme de biodiversité ?
→ Par Thierry Gauquelin – Écologue à l’IMBE, spécialiste de la biodiversité et de l’écologie des sols et forêts
La naturalité, c’est l’inverse de l’artificialisation : une évolution relativement autonome d’un milieu, sans l’homme, bien que difficile à appréhender et discutable, car l’homme est partout d’une manière ou d’une autre. Ainsi, si l’on considère les forêts comme des milieux les plus naturels sur le continent européen, la biodiversité y est-elle supérieure à celle de milieux plus façonnés par l’homme ? Ce podcast montre que les choses sont plus nuancées qu’il n’y parait…
Professeur à Aix-Marseille Université, Thierry Gauquelin travaille à l’IMBE sur l’activité et la biodiversité des forêts du pourtour méditerranéen. Il est l’instigateur et le responsable jusqu’à 2020 de la station expérimentale O3HP (Oak Observatory at the OHP), qui observe l’impact du changement climatique sur la forêt de chêne pubescent méditerranéenne.
21/Et si la biodiversité était un terme obsolète ?
→ Par Thierry Tatoni – Écologue à l’IMBE, spécialiste en écologie du paysage et biologie de la conservation
La crise de la Covid-19 génère de nombreux débats, questionnant nos rapports chaotiques avec la nature. Le mot « biodiversité » s’invite ainsi dans les échanges. Pourtant, est-il le bon ? S’il marque la prise de conscience planétaire d’une crise du vivant et met en lumière la place de l’homme au sein de la nature, ne pose t-il pas en même temps un voile sur la notion d’habitat, fondement premier de l’écologie ? En clair, ne faut-il pas accepter la place du « sauvage » sur notre planète, en acceptant de ne pas tout maîtriser ni tout coloniser ? L’écoute de ce podcast permet de s’interroger sur cette question…
Thierry Tatoni est professeur à Aix-Marseille Université et chargé de mission CNRS pour le Dispositif de Partenariat en Ecologie et Environnement de la région Sud. Membre de conseils scientifiques (parcs nationaux, régionaux, Conservatoire du Littoral…), il travaille sur la vulnérabilité écologique et l’approche globale des services rendus par la biodiversité.
20/ Quelle nature voulons-nous, quelle nature aurons-nous ?
Par Thierry Dutoit – Écologue à l’IMBE, spécialiste en restauration écologique
En matière de conservation écologique, nous ne sommes pas capables de restaurer l’intégralité de la biodiversité. Nous pouvons seulement réhabiliter des fonctions et rétablir certaines espèces, au cas par cas selon des compromis locaux. Nous sommes donc impuissants à réensauvager les écosystèmes tels qu’ils étaient avant le paléolithique et les impacts causés par l’homme. Dès lors, quelle nature aurons-nous ? C’est la question que pose ce podcast. Il suit la piste d’une nature demain aussi diversifiée qu’il y aura d’actions de restauration-conservation, dans une confrontation homme-nature engagée depuis la nuit des temps.
Thierry Dutoit est directeur de recherche au CNRS au sein de l’IMBE, sur le site de l’IUT d’Avignon. Son travail porte principalement sur les processus de coexistence des plantes dans les écosystèmes méditerranéens. Les applications de ses recherches visent notamment la conservation et la restauration écologique, grâce à des solutions novatrices.
19/Le confinement : l’occasion de questionner notre perception de la nature ?
Par Thierry Perez – Écologue à l’IMBE, spécialiste des milieux marins
Avec ces périodes particulières de confinement, nombreux sont ceux qui s’émerveillent de voir « la nature reprendre ses droits ». Mais que représentent ces quelques semaines face à plusieurs siècles de pression humaine ? La nature exige plus de temps pour inverser la tendance à la baisse de la biodiversité. A la lumière de la Covid-19 et en prenant le cas de Marseille, ce podcast s’attache à montrer comment les différentes classes sociales perçoivent les enjeux environnementaux. Et pose la question de la nécessité d’inventer de nouveaux modes de vie plus respectueux des interactions Homme-Nature.
Thierry Pérez est directeur de recherches au CNRS au sein de l’IMBE, sur le site de la Station Marine d’Endoume. Océanographe biologiste marin, il est spécialiste des éponges. Il pratique la plongée depuis plus 25 ans et lie ses recherches à l’observation de la réalité sous-marine. II organise des expéditions naturalistes aux quatre coins de la planète.
18/Recherches environnementales et enjeux sociétaux peuvent-ils être déconnectés ?
Par Thierry Tatoni – Écologue à l’IMBE, spécialiste en écologie du paysage et biologie de la conservation
Les interactions entre les sciences et la société sont telles qu’il est aujourd’hui indispensable de les rendre clairement compréhensibles au grand public. Si la publication des recherches auprès des seuls initiés n’est plus suffisante, la question des méthodes à employer pour les diffuser de façon accessible à la société civile se pose. Ce podcast reconnait la faible présence des chercheurs dans ce rôle de communication transversale et imagine l’influence que pourrait jouer la création artistique (à travers l’art environnemental) et la collaboration avec les Parcs nationaux et régionaux pour favoriser cette médiation.
Thierry Tatoni est professeur à Aix-Marseille Université et chargé de mission CNRS pour le Dispositif de Partenariat en Ecologie et Environnement de la région Sud. Membre de conseils scientifiques (parcs nationaux, régionaux, Conservatoire du Littoral…), il travaille sur la vulnérabilité écologique et l’approche globale des services rendus par la biodiversité.
17/ L’homme et la société, créateurs de biodiversité ?
Par Thierry Gauquelin – Écologue à l’IMBE, spécialiste de la biodiversité et de l’écologie des sols et forêts
Depuis l’Anthropocène, l’homme a maltraité la biodiversité. Mais le cas méditerranéen interroge sur l’effet « positif » de son intervention. Sur 1,8% de la surface du globe, le bassin abrite 10% des plantes à fleurs ! Pourquoi un tel « paradoxe méditerranéen » ? C’est ce qu’explique ce podcast. Il évoque le caractère résilient de la biodiversité du bassin, l’existence d’une co-évolution (à l’image des forêts gérées en mode agro-sylvo-pastoral) et l’apport inédit des plantes cultivées et des semences domestiquées. Des millénaires durant, l’homme a été destructeur et créateur de biodiversité. Désormais, il n’est plus que destructeur. Il est urgent de réconcilier humain et non humain au profit de la biodiversité.
Professeur à Aix-Marseille Université, Thierry Gauquelin travaille à l’IMBE sur l’activité et la biodiversité des forêts du pourtour méditerranéen. Il est l’instigateur et le responsable jusqu’à 2020 de la station expérimentale O3HP (Oak Observatory at the OHP), qui observe l’impact du changement climatique sur la forêt de chêne pubescent méditerranéenne.
16/ La restauration écologique : naturalité vs fonctionnalité
Par Thierry Dutoit – Écologue à l’IMBE, spécialiste en restauration écologique
La biodiversité et les fonctions écologiques des écosystèmes sont souvent prises en compte comme objectifs principaux des opérations de restauration. Nous restaurons donc pour protéger une espèce rare, pour la fonctionnalité d’un écosystème… Mais quelle place laisser à la naturalité et aux phénomènes spontanés qui peuvent émerger suite à la dégradation d’un environnement par l’Homme ? Ce podcast met en lumière l’opposition entre tenants d’une restauration purement fonctionnelle et ceux qui acceptent qu’elle laisse s’exprimer une nouvelle naturalité « transformée », issue d’un milieu déjà impacté par l’Homme.
Thierry Dutoit est directeur de recherche au CNRS au sein de l’IMBE, sur le site de l’IUT d’Avignon. Son travail porte principalement sur les processus de coexistence des plantes dans les écosystèmes méditerranéens. Les applications de ses recherches visent notamment la conservation et la restauration écologique, grâce à des solutions novatrices.
15/ Biodiversité marine : une exploration insuffisante ?
Par Thierry Pérez – Écologue à l’IMBE, spécialiste des milieux marins
On demande souvent aux scientifiques de prédire l’évolution des écosystèmes marins face aux sociétés humaines qui en dépendent. Mais comment répondre à cette question quand on connaît si peu leur biodiversité ? Quand le savoir sur les eaux littorales et de haute mer est encore si lacunaire ? Aujourd’hui, les espèces marines ne représentent que 20% des 15 000 nouvelles espèces décrites chaque année, alors que les océans forment 70% de la surface de la Terre. On connait mieux la Lune que le fond des océans ! Pour y remédier, ce podcast pose la question de la formation en taxonomie en Europe, reléguée au second rang, et des moyens technologiques d’exploration, délaissés par l’Etat français.
Thierry Pérez est directeur de recherches au CNRS au sein de l’IMBE, sur le site de la Station Marine d’Endoume. Océanographe biologiste marin, il est spécialiste des éponges. Il pratique la plongée depuis plus 25 ans et lie ses recherches à l’observation de la réalité sous-marine. II organise des expéditions naturalistes aux quatre coins de la planète.
Par Thierry Perez – Écologue à l’IMBE, spécialiste des milieux marins
La restauration écologique est courante sur le continent, où l’homme modifie depuis des siècles des écosystèmes qui n’ont de “naturel” que le nom. Qu’en est-il de cette pratique en mer, un milieu plus sauvage ? Des cultures de nouveaux coraux aux programmes d’aquaculture, que penser de ces dispositifs ?
Thierry Perez est directeur de recherches au CNRS au sein de l’IMBE, sur le site de la Station Marine d’Endoume. Océanographe biologiste marin, il est spécialiste des éponges. Il pratique la plongée depuis plus 25 ans et lie ses recherches à l’observation de la réalité sous-marine. II organise des expéditions naturalistes aux quatre coins de la planète.
14/ La faune du sol, face cachée mais fondamentale de la biodiversité
Par Thierry Gauquelin – Écologue à l’IMBE, spécialiste de la biodiversité et de l’écologie des sols et forêts
Notre vision de la biodiversité se borne le plus souvent aux espèces que nous apprécions : mammifères, oiseaux… On pense moins aux arbres, aux fleurs et aux petits organismes, insectes, araignées, vers, acariens… Pas sexy, ces derniers jouent pourtant un rôle clef dans la biodiversité et ils sont indispensables pour garantir un sol vivant. Mais cette biodiversité est maltraitée par les pesticides agricoles, l’enrésinement des forêts, les coupes à blanc… Le changement climatique impacte aussi cette micro faune. La prise de conscience de leur rôle fondamental débute. Elle doit servir de base pour engager des actions concrètes.
Professeur à Aix-Marseille Université, Thierry Gauquelin travaille à l’IMBE sur l’activité et la biodiversité des forêts du pourtour méditerranéen. Il est l’instigateur et le responsable jusqu’à 2020 de la station expérimentale O3HP (Oak Observatory at the OHP), qui observe l’impact du changement climatique sur la forêt de chêne pubescent méditerranéenne.
13/ Pourquoi une espèce menacée est une espèce potentiellement disparue ?
Par Thierry Tatoni – Écologue à l’IMBE, spécialiste en écologie du paysage et biologie de la conservation
Au cours des 50 prochaines années, nous serons sans doute les témoins de la disparition de 15 à 35% des espèces connues, conséquences notamment des changements climatiques. Avec la chute de la biodiversité, la hausse de la mortalité semble inéluctable. Pour contrer cette « spirale d’extinction », l’Union Internationale de Conservation de la Nature (UICN) a établi une liste croissante d’espèces à sauvegarder, 28 000 à ce jour. Mais n’est-il pas déjà trop tard ? Au moment où le WWF vient d’annoncer un déclin de 68% des vertébrés dans le monde depuis 1970, ce podcast sonne comme une mise en garde inquiétante.
Thierry Tatoni est professeur à Aix-Marseille Université et chargé de mission CNRS pour le Dispositif de Partenariat en Ecologie et Environnement de la région Sud. Membre de conseils scientifiques (parcs nationaux, régionaux, Conservatoire du Littoral…), il travaille sur la vulnérabilité écologique et l’approche globale des services rendus par la biodiversité.
12/ La reforestation massive est-elle bénéfique pour le climat ?
Par Thierry Gauquelin – Écologue à l’IMBE, spécialiste de la biodiversité et de l’écologie des sols et forêts
Planter des forêts pour atténuer le changement climatique est une pratique en vogue car ce sont des puits de carbone. Encore faut-il le faire correctement : en choisissant les bonnes essences, en favorisant les peuplements mélangés, en pratiquant une sylviculture douce et raisonnée… En France, la forêt s’étend naturellement de 80 000 à 100 000 ha par an et représente environ 30% du territoire métropolitain. Elle compense déjà à hauteur de 10% nos émissions de CO².
Professeur à Aix-Marseille Université, Thierry Gauquelin travaille à l’IMBE sur l’activité et la biodiversité des forêts du pourtour méditerranéen. Il est l’instigateur et le responsable jusqu’à 2020 de la station expérimentale O3HP (Oak Observatory at the OHP), qui observe l’impact du changement climatique sur la forêt de chêne pubescent méditerranéenne.
11/ Restaurer en milieu marin : une fausse bonne idée ?
Par Thierry Perez – Écologue à l’IMBE, spécialiste des milieux marins
La restauration écologique est courante sur le continent, où l’homme modifie depuis des siècles des écosystèmes qui n’ont de “naturel” que le nom. Qu’en est-il de cette pratique en mer, un milieu plus sauvage ? Des cultures de nouveaux coraux aux programmes d’aquaculture, que penser de ces dispositifs ?
Thierry Perez est directeur de recherches au CNRS au sein de l’IMBE, sur le site de la Station Marine d’Endoume. Océanographe biologiste marin, il est spécialiste des éponges. Il pratique la plongée depuis plus 25 ans et lie ses recherches à l’observation de la réalité sous-marine. II organise des expéditions naturalistes aux quatre coins de la planète.
10/« Eviter, Réduire Compenser » : un dispositif impossible ?
Par Thierry Tatoni – Écologue à l’IMBE, spécialiste en écologie du paysage et biologie de la conservation
La « séquence ERC » permet d’Éviter, de Réduire et de Compenser l’impact d’une action humaine sur un écosystème. Prévue dans la loi de protection de la nature dès 1976, renforcée en 2016 par l’affirmation de l’obligation des Compensations, elle est intégrée par les aménageurs. Sauf qu’en écologie, l’Evitement est un leurre : tout projet a un impact… Comment rendre une action plus efficace ? Ce podcast veut démontrer qu’il est possible d’améliorer la séquence ERC en utilisant les Compensations comme levier pour réduire la destruction de la nature, en visant notamment la neutralité de l’empreinte écologique.
Thierry Tatoni est professeur à Aix-Marseille Université et chargé de mission CNRS pour le Dispositif de Partenariat en Ecologie et Environnement de la région Sud. Membre de conseils scientifiques (parcs nationaux, régionaux, Conservatoire du Littoral…), il travaille sur la vulnérabilité écologique et l’approche globale des services rendus par la biodiversité.
9/ Quand peut-on dire qu’une opération de restauration est réussie ?
Par Thierry Dutoit – Écologue à l’IMBE, spécialiste en restauration écologique
Une fois dégradé, un site « naturel » peut être restauré, mais comment apprécier la réussite de l’opération ? Si l’on s’en tient à la mesure de l’objectif initial (réintroduction d’espèces rares, éradication d’espèces invasives…), le constat peut être vite établi. S’il s’agit en revanche d’apprécier l’intégralité de l’écosystème, toute restauration « originelle » est quasi impossible ! On parle alors de réhabilitation. Elle sera d’autant mieux réussie que des espèces bio-indicatrices y auront été réintroduites avec succès.
Thierry Dutoit est directeur de recherche au CNRS au sein de l’IMBE, sur le site de l’IUT d’Avignon. Son travail porte principalement sur les processus de coexistence des plantes dans les écosystèmes méditerranéens. Les applications de ses recherches visent notamment la conservation et la restauration écologique, grâce à des solutions novatrices.
8/ Peut-on parler de « services écosystémiques » ?
Par Thierry Perez – Écologue à l’IMBE, spécialiste des milieux marins
Ce terme est utilisé pour illustrer l’intérêt de la biodiversité marine. Un vocabulaire peut-être mal choisi, le chercheur réfutant l’idée de donner une valeur marchande à la nature. Aux services d’approvisionnement (prélèvement pour la santé..), culturels (tourisme…), de régulation (lutte contre le changement climatique…) et de support (fonctions écologiques) rendus par les océans, il prône une réflexion qui éviterait de les placer au service de l’homme… sans réciprocité.
Thierry Pérez est directeur de recherches au CNRS au sein de l’IMBE, sur le site de la Station Marine d’Endoume. Océanographe biologiste marin, il est spécialiste des éponges. Il pratique la plongée depuis plus 25 ans et lie ses recherches à l’observation de la réalité sous-marine. II organise des expéditions naturalistes aux quatre coins de la planète.
7/ A quoi sert vraiment un espace naturel protégé ?
Par Thierry Tatoni – Écologue à l’IMBE, spécialiste en écologie du paysage et biologie de la conservation
En France, les Parcs nationaux, régionaux et les Réserves naturelles ont été créés pour leur intérêt écologique. La préservation de la biodiversité y est indispensable mais faut-il pour autant les mettre sous cloche ? Non, explique le scientifique. Ils doivent permettre de réintégrer l’Homme dans son environnement et d’exporter leurs projets de transition et d’expérimentation pour créer de véritables nouveaux systèmes socio-écologiques.
Thierry Tatoni est professeur à Aix-Marseille Université et chargé de mission CNRS pour le Dispositif de Partenariat en Ecologie et Environnement de la région Sud. Membre de conseils scientifiques (parcs nationaux, régionaux, Conservatoire du Littoral…), il travaille sur la vulnérabilité écologique et l’approche globale des services rendus par la biodiversité.
6/ Ingénierie écologique : Restaurer par et pour la nature ?
Par Thierry Dutoit – Écologue à l’IMBE, spécialiste en restauration écologique
Comment restaurer la nature ? L’écologue interpelle sur l’usage des mêmes engins de chantier que ceux ayant servi à la dégrader… Y a t-il une autre voie que les bulldozers pour réparer ? Oui, la nature ! Cela s’appelle la bio-inspiration. Végétaux, bactéries, animaux et champignons sont des « ingénieurs écologiques » capables de régénérer sans dommage. Et d’illustrer son propos avec les « fourmis moissonneuses », efficaces et « propres »…
Thierry Dutoit est directeur de recherche au CNRS au sein de l’IMBE, sur le site de l’IUT d’Avignon. Son travail porte principalement sur les processus de coexistence des plantes dans les écosystèmes méditerranéens. Les applications de ses recherches visent notamment la conservation et la restauration écologique, grâce à des solutions novatrices.
5/ Des solutions fondées sur la nature... au bénéfice de qui ?
Par Thierry Gauquelin – Écologue à l’IMBE, spécialiste de la biodiversité et de l’écologie des sols et forêts
Pour répondre aux défis sociétaux liés au réchauffement climatique et à la perte de biodiversité, certains préconisent des solutions fondées sur la nature. Trois voies seraient à suivre : préserver les écosystèmes en bon état écologique ; améliorer la gestion d’autres pour leur utilisation durable ; restaurer ceux qui sont dégradés. C’est notamment le vœu de l’UICN*, qui organisera son Congrès Mondial de la Nature en janvier 2021 à Marseille.
*UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature
Professeur à Aix-Marseille Université, Thierry Gauquelin travaille à l’IMBE sur l’activité et la biodiversité des forêts du pourtour méditerranéen. Il est l’instigateur et le responsable jusqu’à 2020 de la station expérimentale O3HP (Oak Observatory at the OHP), qui observe l’impact du changement climatique sur la forêt de chêne pubescent méditerranéenne.
4/ L’océan, le dernier espace sauvage ?
Par Thierry Perez – Écologue à l’IMBE, spécialiste des milieux marins
L’océan occupe 70% de la surface du globe et il est encore loin d’avoir livré tous ses secrets. L’homme a mieux cartographié la Lune que les fonds sous-marins ! Ce podcast met en avant la nécessité impérieuse de protéger ces territoires de la domestication. Cela vaut pour les grands fonds comme pour les espaces littoraux toujours vierges – il en reste. Finalité : faire reconnaître l’océan comme patrimoine commun de l’humanité.
Thierry Pérez est directeur de recherches au CNRS au sein de l’IMBE, sur le site de la Station Marine d’Endoume. Océanographe biologiste marin, il est spécialiste des éponges. Il pratique la plongée depuis plus 25 ans et lie ses recherches à l’observation de la réalité sous-marine. II organise des expéditions naturalistes aux quatre coins de la planète.
3/ Restaurer ou libérer la nature ?
Par Thierry Dutoit – Écologue à l’IMBE, spécialiste en restauration écologique
Faut-il laisser la nature « s’autogérer » ? Ou lui rendre sa forme originelle, après qu’elle ait été impactée par l’homme et les changements globaux ? A ces questions, ce podcast montre qu’on ne peut jamais tout à fait restaurer à l’identique un milieu dégradé mais qu’il est quand même nécessaire d’intervenir, ne serait-ce que pour éliminer certaines espèces nuisibles à la santé. Et de faire la parallèle avec une œuvre d’art abîmée : doit-on la restaurer telle qu’elle était ou la transformer pour en faire de l’art contemporain ?
Thierry Dutoit est directeur de recherche au CNRS au sein de l’IMBE, sur le site de l’IUT d’Avignon. Son travail porte principalement sur les processus de coexistence des plantes dans les écosystèmes méditerranéens. Les applications de ses recherches visent notamment la conservation et la restauration écologique, grâce à des solutions novatrices.
2. Face au changement climatique, quelles solutions pour les organismes vivants ?
Par Thierry Gauquelin – Écologue à l’IMBE, spécialiste de la biodiversité et de l’écologie des sols et des forêts
Avec le changement climatique, les organismes vivants n’ont que deux choix possibles : migrer ou s’adapter, sinon ils disparaissent… Les humains suivront-ils le même processus ? La réponse est en filigrane de ce podcast qui présente l’étonnante plasticité du monde animal et végétal face au réchauffement. Les animaux migrent vers des contrées plus adaptées, les plantes voyagent au fil des générations, changent de conduite, adaptent leur génétique. Pour l’homme, la migration semble pour l’heure la stratégie la plus efficace…
Professeur à Aix-Marseille Université, Thierry Gauquelin travaille à l’IMBE sur l’activité et la biodiversité des forêts du pourtour méditerranéen. Il est l’instigateur et le responsable jusqu’à 2020 de la station expérimentale O3HP (Oak Observatory at the OHP), qui observe l’impact du changement climatique sur la forêt de chêne pubescent méditerranéenne.
1. L’écologie scientifique, globalement, c’est quoi ?
Par Thierry Tatoni – Écologue à l’IMBE, spécialiste en écologie du paysage et biologie de la conservation
Si la nature est l’objet d’étude favori de l’écologie scientifique, science des interactions entre les éléments du vivant, elle ne peut être dissociée de la prise en compte du rôle des humains. Car ceux-ci jouent un rôle majeur dans ces interactions, à l’échelle locale (la parcelle agricole) et planétaire (le changement climatique). Dans ce podcast, Thierry Tatoni explique la nécessité d’étudier ces interférences complexes, dont l’écologie scientifique s’est emparée en devenant presque… la première des sciences humaines !
Thierry Tatoni est professeur à Aix-Marseille Université et chargé de mission CNRS pour le Dispositif de Partenariat en Ecologie et Environnement de la région Sud. Membre de conseils scientifiques (parcs nationaux, régionaux, Conservatoire du Littoral…), il travaille sur la vulnérabilité écologique et l’approche globale des services rendus par la biodiversité.