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“Aller vers le public” : trois mois de débat sur Fos-Berre Provence
La Commission nationale du débat public (CNDP) anime depuis le 2 avril et jusqu’au 13 juillet un grand débat sur l’avenir industriel et environnemental de la zone portuaire de Fos-Berre. Un débat à 360 degrés d’une ampleur inédite : plusieurs dizaines de projets à étudier, autour de neuf thématiques croisées. Audrey Richard-Ferroudji, présidente du débat public, répond aux questions de Bleu Tomate.
Un débat public qui englobe près de 50 projets industriels : c’est une première ?
Audrey Richard-Ferroudji, présidente du débat public sur l’avenir de Fos-Berre Provence (Photo CNDP / DR)
Il y a déjà eu des débats nationaux sur des grands enjeux comme la mer, mais c’est la première fois qu’un débat porte sur l’avenir de tout un territoire. C’est une possibilité offerte par la loi industrie verte de 2023. Pour ce débat sur l’avenir industriel de Fos-Berre Provence, la CNDP a été saisie par les trois préfets des départements concernés : Bouches-du-Rhône, Gard et Alpes-de-Haute-Provence.La CNDP ne prend pas position dans le débat. Elle en met en oeuvre les conditions pour l’information et l’expression du public.
Certains des projets présentés, comme la ligne à très haute tension (THT), ont déjà fait l’objet d’une concertation. Quel impact peut avoir le grand débat ?
Tous les projets ne sont pas au même stade d’avancement. Certains, comme la ligne THT, ont déjà mené leur concertation préalable. D’autres la mènent durant le grand débat, même s’ils n’y étaient pas obligés. C’est le cas par exemple du projet Distriport [zone logistique portuaire de 160 hectares à Fos]. Ce qui compte, c’est que le public ait le droit de s’informer et de s’exprimer. Les discussions globales sur l’avenir de la zone ne vont pas empêcher de débattre précisément de chaque projet. A l’automne, chacun des acteurs privés et publics s’est engagé à dire les enseignements qu’il a relevés du débat, et les conséquences qu’il en tire.
Le grand débat va aborder l’enjeu industriel du territoire, mais aussi social et environnemental. Comment débattre d’autant de facteurs ?
Un défi et une nouveauté de ce débat, ce sont les discussions sur les impacts cumulés. Par exemple quels sont les impacts cumulés de tous ces projets sur l’eau ? Il faut évidemment des données projet par projet, mais ensuite les combiner pour comprendre l’impact que chaque projet pourrait avoir sur l’ensemble. C’est une demande de longue date du public, et l’État a commandé une étude sur ces impacts cumulés. Ses premiers éléments devraient être disponibles le 18 juin.
Comment allez-vous débattre des dossiers comme le logement ou les mobilités, où les compétences sont croisées et les élus locaux pas toujours d’accord ?
Sur ces enjeux le débat est intéressant déjà parce qu’il permet à chacun de préciser sa position. Ensuite, il va permettre d’accueillir une parole plurielle, et de soumettre les décideurs aux questions du public.
Prendre la parole dans une réunion publique n’est pas forcément facile. Comment faites-vous pour faciliter les échanges ?
L’ambition est vraiment d’aller vers le plus large public ! Pour cela, certaines réunions sont proposées en format hybride, notamment la réunion publique intermédiaire et la réunion de clôture. Ceux qui ne souhaitent pas prendre la parole en plénière, ont toujours la possibilité de poser des questions écrites depuis la salle. Et tous les verbatims des réunions sont publiés dans leur intégralité. Mais nous allons aussi directement à la rencontre du public, avec un stand mobile sur les marchés, à la mission locale, dans les lycées… Nous allons mettre en ligne un kit de débat autoporté, avec un webinaire de formation pour que chacun puisse organiser une réunion du débat en famille, au travail, ou avec des amis !
Fos-Berre Provence, un avenir industriel en débat, du 2 avril au 13 juillet.
Prochain rendez-vous : rencontre avec les porteurs de projets d’industrie verte, mercredi 23 avril à 18h à Martigues.
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“Aller vers le public” : trois mois de débat sur Fos-Berre Provence
La Commission nationale du débat public (CNDP) anime depuis le 2 avril et jusqu’au 13 juillet un grand débat sur l’avenir industriel et environnemental de la zone portuaire de Fos-Berre. Un débat à 360 degrés d’une ampleur inédite : plusieurs dizaines de projets à étudier, autour de neuf thématiques croisées. Audrey Richard-Ferroudji, présidente du débat public, répond aux questions de Bleu Tomate.
Un débat public qui englobe près de 50 projets industriels : c’est une première ?
Il y a déjà eu des débats nationaux sur des grands enjeux comme la mer, mais c’est la première fois qu’un débat porte sur l’avenir de tout un territoire. C’est une possibilité offerte par la loi industrie verte de 2023. Pour ce débat sur l’avenir industriel de Fos-Berre Provence, la CNDP a été saisie par les trois préfets des départements concernés : Bouches-du-Rhône, Gard et Alpes-de-Haute-Provence.La CNDP ne prend pas position dans le débat. Elle en met en oeuvre les conditions pour l’information et l’expression du public.
Certains des projets présentés, comme la ligne à très haute tension (THT), ont déjà fait l’objet d’une concertation. Quel impact peut avoir le grand débat ?
Tous les projets ne sont pas au même stade d’avancement. Certains, comme la ligne THT, ont déjà mené leur concertation préalable. D’autres la mènent durant le grand débat, même s’ils n’y étaient pas obligés. C’est le cas par exemple du projet Distriport [zone logistique portuaire de 160 hectares à Fos]. Ce qui compte, c’est que le public ait le droit de s’informer et de s’exprimer. Les discussions globales sur l’avenir de la zone ne vont pas empêcher de débattre précisément de chaque projet. A l’automne, chacun des acteurs privés et publics s’est engagé à dire les enseignements qu’il a relevés du débat, et les conséquences qu’il en tire.
Le grand débat va aborder l’enjeu industriel du territoire, mais aussi social et environnemental. Comment débattre d’autant de facteurs ?
Un défi et une nouveauté de ce débat, ce sont les discussions sur les impacts cumulés. Par exemple quels sont les impacts cumulés de tous ces projets sur l’eau ? Il faut évidemment des données projet par projet, mais ensuite les combiner pour comprendre l’impact que chaque projet pourrait avoir sur l’ensemble. C’est une demande de longue date du public, et l’État a commandé une étude sur ces impacts cumulés. Ses premiers éléments devraient être disponibles le 18 juin.
Comment allez-vous débattre des dossiers comme le logement ou les mobilités, où les compétences sont croisées et les élus locaux pas toujours d’accord ?
Sur ces enjeux le débat est intéressant déjà parce qu’il permet à chacun de préciser sa position. Ensuite, il va permettre d’accueillir une parole plurielle, et de soumettre les décideurs aux questions du public.
Prendre la parole dans une réunion publique n’est pas forcément facile. Comment faites-vous pour faciliter les échanges ?
L’ambition est vraiment d’aller vers le plus large public ! Pour cela, certaines réunions sont proposées en format hybride, notamment la réunion publique intermédiaire et la réunion de clôture. Ceux qui ne souhaitent pas prendre la parole en plénière, ont toujours la possibilité de poser des questions écrites depuis la salle. Et tous les verbatims des réunions sont publiés dans leur intégralité. Mais nous allons aussi directement à la rencontre du public, avec un stand mobile sur les marchés, à la mission locale, dans les lycées… Nous allons mettre en ligne un kit de débat autoporté, avec un webinaire de formation pour que chacun puisse organiser une réunion du débat en famille, au travail, ou avec des amis !
Fos-Berre Provence, un avenir industriel en débat, du 2 avril au 13 juillet.
Prochain rendez-vous : rencontre avec les porteurs de projets d’industrie verte, mercredi 23 avril à 18h à Martigues.
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La liste des projets en débat
Les thématiques transversales
L’agenda du débat
Auteur / Autrice
Rédaction Bleu Tomate Media
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