En voiture Simone ! Oui, mais pas toute seule. Car la voiture, c’est polluant et peu économique. L’association Simones, qui promeut le covoiturage à l’échelle du Pays d’Arles, est présente à la Fête Habilis du 21 mai. Pour faire évoluer les mentalités.

Alors même que la voiture représente 15 % des émissions de gaz à effet de serre, sur le Pays d’Arles, 8 personnes sur dix effectuent leur trajet domicile/travail en mode solo. Et 53 % des actifs réalisent plus de 38 kilomètres pour aller travailler. « Il est plus que temps d’agir. La situation écologique l’impose. Le parc automobile ne cesse de croître, le kilométrage aussi. Dans le Pays d’Arles très étendu, avec 190 000 habitants et 63 000 actifs, il n’est pas toujours évident de se déplacer en transports en commun. Le covoiturage constitue donc une des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique » souligne Julie Lallement, une des Simones.

Les Simones ont été créées par Julie Lallement et Amandine Foulcher dans le cadre du Greemix 2018 afin de favoriser le covoiturage à l’échelle du Pays d’Arles © Les Simones

Systématiser le co-voiturage à l’échelle du territoire

Les Simones, c’est le nom d’une association née lors du Greenmix d’avril 2018, un rendez-vous arlésien visant à favoriser les solutions liées à la transition énergétique. « Avec Amandine Folcher, nous sommes parties de nos besoins personnels. Nous avions soif de covoiturer, mais ce n’était pas évident sur le territoire du Pays d’Arles. Nous avons donc créé les Simones non pas pour inventer le covoiturage, mais pour le rendre plus attractif et plus systématique à l’échelle de notre territoire. » Un projet ancré dans le réel qui obtient le prix du jury dans la catégorie professionnels.

« Le co-voiturage est simple, écologique, économique et convivial, mais les freins, notamment psychologiques demeurent nombreux. Les habitants ont peur de ne pas être à l’heure, de ne pas pouvoir aller à la salle de sport ou récupérer les enfants après leur travail. Nous voulons leur montrer qu’il existe toujours une solution » assure souligne Julie Lallement.

Après une expérimentation réussie à l’hôpital et chez Biocoop, les Simones veulent inciter le grand public à covoiturer © Les Simones

Des croissants et des solutions concrètes

Grâce au soutien du PETR et de l’ADEME, l’expérimentation débute en 2019 à l’hôpital d’Arles qui compte environ 1 200 salarié.e.s et la centrale Biocoop de Noves et ses 300 salarié.e.s. « Nous nous sommes rendues deux fois par mois sur ces deux sites, avec des croissants ou des bonbons pour sensibiliser les salariés, répondre à leurs questions, leur apporter des solutions. » Et ça marche ! Les liens se créent entre les collègues, par le biais de la plateforme, mais aussi de façon plus informelle. NGE rejoint le mouvement, en ligne avec sa stratégie RSE. « Il est essentiel que les directions d’entreprise soient volontaristes. Nous identifions un certain nombre de sujets tels que les horaires de travail, les parkings, les flux et nous les aidons à construire des solutions. C’est parfois la relation même au travail et au présentéisme qui doit être repensée ».

Vitesse supérieure : convaincre le grand public

En 2022, les Simones passent à la vitesse supérieure. « Notre objectif est maintenant de généraliser notre offre d’accompagnement et notre plateforme au grand public. Certaines communes, comme celle de Barbentane, nous soutiennent à fond et communiquent largement auprès de leurs habitants sur les vertus du co-voiturage. » Julie et Amandine seront présentes sur des événements grand public, notamment Habilis le 21 mai. « C’est une manifestation dont nous épousons les valeurs autour du partage des ressources, de la solidarité, de la sensibilisation du public aux grands enjeux environnementaux. Ce sera l’occasion pour nous de questionner les visiteurs sur leurs pratiques, de les inciter à voir autrement, de planter la petite graine du covoiturage qui ne demande qu’à germer. Pour contribuer, tous ensemble, à protéger notre Planète ».