les bergers gardent le troupeau à la montagne

Le Festival du film Pastoralisme d’aujourd’hui et de demain ouvre ses portes vendredi à Digne, pour deux jours de projections, de rencontres et de débats. Coordinatrice du festival, Claire Jouannaux en détaille les ambitions.

Claire Jouannaux, ingénieure pastoraliste au Cerpam

Claire Jouannaux, ingénieure pastoraliste et coordinatrice du festival. (Photo Cerpam / DR)

Le festival entame vendredi sa quatrième édition : comment ont été choisis les films au programme ?

Nous avons un partenariat avec le Festival pastoralisme et grands espaces de Grenoble. Chaque année, ils nous transmettent la liste des films qu’ils ont retenus, et nous faisons notre sélection. Cette année, nous l’avons complétée avec d’autres films car nous avons voulu mettre l’accent sur la transhumance, après son inscription par l’UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l’humanité en décembre dernier. Enfin, il est important pour nous que les films soient le plus proche de la réalité : qu’ils fassent écho à ce que vivent les éleveurs et bergers dans leur quotidien ici ou ailleurs.

Les films se concentrent-ils sur la transhumance en France ?

Nous évoquons évidemment le pastoralisme en Provence et dans le reste de la France, mais nous essayons aussi chaque année d’avoir au moins un ou deux films tournés à l’étranger. Cela permet de voir qu’il y a les spécificités de ces pays, comme le climat extrêmement rude en Mongolie par exemple, mais aussi beaucoup de points communs comme l’utilisation d’animaux rustiques, les difficultés d’accès aux pâturages et à l’eau, la prédation…

En plus de faire découvrir le pastoralisme au grand public, le festival peut-il aussi être un lieu de débat et de rencontre pour les professionnels ?

Nous organisons toujours un temps d’échanges et de débats après chaque film, si possible avec son réalisateur, ou un de ses protagonistes. On porte les deux aspects du festival : toucher le grand public pour faire passer des messages et qu’il puisse poser des questions aux réalisateurs mais aussi aux éleveurs et bergers présents. Et c’est aussi un lien de rendez-vous pour les acteurs du pastoralisme : professionnels, élus, collectivités, parcs… pour se rencontrer et discuter aussi bien lors des projections qu’en extérieur devant un stand ou un bon repas paysan !

La dernière projection du festival porte sur le loup. Comment avez-vous choisi le film pour ce sujet ?

Notre part sauvage, la controverse du loup, le film de Jean Pierre-Valentin que nous avons retenu cette année, est un regard croisé entre éleveur-berger, environnementaliste et philosophe . C’est un film équilibré : il fait ressortir aussi bien la difficulté que rencontrent les éleveurs victimes de la prédation que le regard des environnementalistes sur la présence du loup et les questions que cela soulève dans la société.

Festival du Film Pastoralisme d’aujourd’hui et de demain, à partir de vendredi Digne (04).
Cérémonie d’ouverture vendredi 12 avril à 20h.
Projections et débats samedi 13 avril à partir de 10h et jusqu’à 20h.
Billet à 5 € pour les adultes, 3 € pour les enfants, ou 16 € le pass journée.
Programme complet sur le site du Cerpam

Article réalisé en partenariat avec le Festival du Film Pastoralisme d’aujourd’hui et de demain