nouveaux aménagements au Traou dou Gari

Le site, bien connu des amoureux du massif du Luberon, nécessitait quelques travaux. En avril 2018, une convention a donc été passée entre l’ONF et une entreprise de la région. Aujourd’hui, les aménagements sont terminés. Opération réussie pour tous les acteurs.

La route est toujours aussi cahotique, le paysage sublime et le refuge n’a pas changé. Il y a deux ans et demi, les mêmes acteurs se retrouvaient au  » Traou dou Gari », autrement dit le « Trou du Rat », sur la commune de Cheval-Blanc. Et signaient une convention. (lire l’article de Bleu Tomate ici). Aujourd’hui le site a un côté plus pimpant et plus accueillant.

Pierres et bois

Deux tables en bois pour le pique-nique et deux bancs de pierres ont été installés pour accueillir les randonneurs devant la porte de l’ancienne ferme. Un mur de pierres qui menaçait ruine a été entièrement remonté. Ce qui redonne au lieu un bel aspect paysager.

panneaux d'info au traou dou gari

Les nouveaux panneaux explicatifs tout près du refuge du Trou du Rat en cours de finition par les agents de l’ONF ©JB

Et puis des panneaux explicatifs en bois informent les promeneurs sur les sentiers, la faune et la flore… Des aménagements construits par les agents de l’Office National des Forêts.

Le verger provençal

Côté nature, une parcelle en cours de refermement a été débroussaillée. Puis est venu le temps des plantations : oliviers, amandiers et lavande. Une activité partagée par les salariés de l’entreprise le Petit Olivier, qui a financé les travaux. Enfin un hôtel à pollinisateurs a pris place au bord de la parcelle. C’est une véritable zone agricole cultivée qui est ainsi restaurée, tout à côté du bâtiment.

lavandes au Traou dou Gari

L’hôtel à abeilles est déjà occupé. Derrière la parcelle plantée de jeunes lavandes ©JB

Acteurs publics et privés

Le site du Traou dou Gari retrouve  sa vocation de verger provençal, et de lieu d’accueil et d’information pour les visiteurs. Cela grâce à la convention de partenariat signée par l’ONF et Le Petit Olivier.

« C’est ça la transition pour nous. C’est rapprocher les préoccupations qu’on avait par rapport à l’environnement des entreprises qui veulent agir dans le même sens. Chacun fait un pas vers l’autre », explique Benoît Laroque, de la direction Midi-Méditerranée de l’ONF.

le mur de pierres au traou dou gari

Pendant les travaux de réfection du mur de pierre en face du refuge ©ONF

Pour Xavier Padovani, directeur associé du Petit Olivier, « cela a été un partenariat formidable. Nous partageons des valeurs communes et tout a été facile. Les salariés ont pu s’investir, c’est un projet commun à toute l’entreprise ».

« Gagnant-gagnant »

Une initiative où chacun apporte sa part et reçoit en échange. Un financement pour l’ONF, qui lui permet de conduire des travaux au-delà de ses ressources propres. D’autres projets similaires de mécénat sont en cours dans la région, parfois avec de grands groupes. « Nous souhaitons développer des projets avec des entreprises locales, comme ici, ça a encore plus de sens et nous avons une charte éthique», précise Benoît Laroque. Et l’ONF travaille aussi avec les collectivités, communes ou Parcs.

table de pique nique au traou dou gari

L’une des tables en bois installée au Traou dou Gari évitera que les randonneurs ne déplacent de grosses pierres pour s’y asseoir ©JB

Pour l’entreprise, l’opération donne une image positive, même si le gain n’est pas vraiment mesurable. « Bien sûr on communique sur les réseaux sociaux, mais pour nous il s’agit surtout de cohérence, affirme Xavier Padovani. Ce type d’action correspond à nos consommatrices. Et puis on vit grâce à la Provence, son soleil, son image, ses paysages… Je trouve ça normal de renvoyer l’ascenseur. Ici, on laisse une trace, on a remis un site en état, et c’est un vrai plaisir ». D’ailleurs, le patron de l’entreprise confie venir s’y promener régulièrement en famille.

Luberon plus naturel

Pour l’avenir, l’ONF n’en a pas fini avec ce coin du Luberon. En projet, et en termes barbares, le « déséquipement » et la « renaturation » ! Il s’agit de déséquiper des voies d’escalade afin de rendre les lieux à la faune et notamment aux aigles. Et aussi de fermer complètement certains sentiers, afin que la nature y reprenne ses droits. Des initiatives conduites avec les intéressés eux-mêmes et qui s’accompagnent d’aménagement sur d’autres sites dédiés aux activités sportives et aux balades.

Sans doute un bel exemple de partage intelligent du territoire entre les humains, la faune et la flore. A reproduire…