Ce 24 novembre, lopération Calanques Propres a fêté ses 20 ans daction. Et on peut parler de succès, avec 2 millions de litres de déchets récoltés (soit l’équivalent dune piscine olympique), depuis sa création. Isabelle Poitou, présidente de lassociation MerTerre nous raconte.

Et oui, l’opération Calanques Propres est un ramassage citoyen annuel organisé autour des Calanques. Quatre secteurs sont ratissés : la Côte Bleue, Marseille Calanques, Cassis-La Ciotat et Marseille cours d’eau (avec l’Huveaune et les Aygualades).  Objectif ? « Cocréer et construire le lien pour ensemble développer des projets qui ont du sens », explique Isabelle Poitou. Rien qu’en 2023, 55 structures engagées ont ramassé 5,3 tonnes de déchets (soit 43,2 m3).

Les partenaires présents pour les 20 ans de Calanques Propres – © Pauline Castaing

Lassociation MerTerre, pionnière en matière de caractérisation

Créée en 2000, MerTerre coordonne Calanques Propres, mais pas que. Cette association a pour mission d’apporter des connaissances sur les quantités, qualités et origines des déchets. Et ce, pour mieux les réduire. Quatre méthodes de caractérisation ont été mises en place avec des niveaux de précision plus ou moins élevés.

« La mesure et la caractérisation sont un moyen de dénoncer et d’agir à la source du problème », affirme Isabelle Poitou. « Calanques Propres, c’est la démonstration d’un possible ».

Plus encore, depuis 2019, les plateformes ReMed Zéro Plastique en région Sud et Zéro Déchet Sauvage à l’échelle nationale regroupent les données récoltées. Le succès est flagrant : 900 ramassages ont permis la caractérisation d’une centaine de tonnes de déchets.

Tri des déchets lors des ramassages – ©MerTerre

La création dun plan de lutte contre les déchets

Grâce à ces plateformes, MerTerre a réalisé un diagnostic à l’échelle des Calanques. Résultat : la création d’un plan de lutte contre les déchets spécifique à cette zone.  Dans ce cadre, CITEO (une entreprise à mission spécialisée dans le traitement des emballages) a signé une convention pour 6 ans.

Ainsi, la prévention sur les gestes d’abandon ou le développement de l’écoresponsabilité sont des effets positifs sur la lutte contre les déchets.

Isabelle Poitou, Présidente de MerTerre – © Pauline Castaing

Les déchets en mer, menace pour la biodiversité

Dans le monde, la quantité de plastique dans les océans représenterait 75 à 199 millions de tonnes. Cela a un effet sur la biodiversité, puisqu’aujourd’hui toutes les espèces marines sont affectées par cette pollution. Plus encore, le plastique constitue un support pour les virus et les bactéries. D’où l’importance de lutter contre, et surtout à la source, car une fois en mer il devient compliqué de les retirer.