Cette initiative portée par quatre élèves de la Maison Familiale Rurale de Puyloubier (13) a été récompensée lors d’un concours national organisé par la Mutualité Sociale Agricole. Un prix remis lors du Salon des Agricultures de Provence, vendredi 2 juin à Salon de Provence.

Ils sont quatre, Stella Gipteau, Timeo Mingasson, Lauren Bourdon et Carla Portelli. Quatre élèves de 1ère en formation de « technicien-conseiller vente en animalerie » à la MFR de Puyloubier, fiers et un peu stressés au moment du monter sur scène et de recevoir un chèque de 1 428 €. Une récompense remise par la Mutualité Sociale Agricole (MSA) Provence Azur pour leur projet de « marché des producteurs » organisé dans leur établissement.

Jean-Yves Constantin, vice-président de la MSA Provence Azur, annonce les lauréats, aux côtés de Marie-France Delmas, directrice-adjointe de la MSA (à g.) et de Jean-Pierre Grosso, président du Comité d’Action Sanitaire et Social de la MSA dans les Bouches-du-Rhône (à g.). Crédit Philippe Bourget (Photo de Une : Les quatre lauréats encadrés par Marie-France Delmas – MSA – et Florestan Argoud – MFR Puyloubier -. Crédit Ph. B.)

Projets en faveur de la citoyenneté, des circuits courts, de l’action sociale

A ceux qui croient nos jeunes désabusés ou peu concernés par le monde qui les entoure, ce concours vient prouver le contraire. Depuis quelques années, la MSA, organisme de protection sociale des actifs agricoles, valorise au niveau national les projets portés par des élèves des MFR en faveur de la citoyenneté, des circuits courts ou de l’action sociale. Pour l’édition 2023 du concours, quatre initiatives défendues par des MFR de la Région Sud PACA ont été primées. Dont celle de Puyloubier, commune du territoire de la montagne Sainte-Victoire (13).

« Quatre jeunes dans le vent », en classe de 1ère à la MFR de Puyloubier (de g. à d. : Stella Gipteau, Timeo Mingasson, Lauren Bourdon, Carla Portelli, avec leur pofesseur Florestan Argoud. Crédit Ph. B.

Diminuer l’empreinte carbone

« Dans le village et aux alentours, il y a pas mal de petits producteurs. Nous avons monté ce projet de marché pour que les parents d’élèves et les autres habitants les connaissent mieux. En vendant localement, c’est aussi une façon de diminuer l’empreinte carbone », résume Timeo, 16 ans, porte-parole du groupe.

Seconde édition en mai 2023

Proposé la première fois en avril 2022, la seconde édition du marché s’est tenue en mai 2023. « Nous avons accueilli une quinzaine de stands. Parmi eux, il y avait un producteur de miel, d’huile d’olive, de fromages, un maraicher, un micro-brasseur… ainsi qu’une friperie et un pépiniériste spécialiste en plants de variétés anciennes », raconte Florestan Argoud, professeur de biologie et de zoologie à la MFR, qui a accompagné les jeunes sur ce projet. L’ambition était aussi « de transformer un lieu d’enseignement en lieu de vie et d’échanges ».

Sur scène, Timeo Mingasson présente le projet de marché de la MFR. Crédit Ph. B.

Prospection locale

Chacun d’eux a pris part à la prospection auprès des producteurs, histoire de les convaincre de participer au marché. Par téléphone, par mail mais aussi en prenant contact au marché hebdomadaire de Puyloubier, le jeudi.

Une ferme pédagogique en 2024 ?

La team et leur professeur n’ont donc pas hésité quand on leur a proposé de participer au concours MSA. Sans doute étaient-ils convaincus que leur projet rentrait parfaitement dans les clous. Et ils ont eu raison ! « Avec ce chèque, nous allons travailler à faire grandir ce marché et mieux communiquer sur son organisation. Nous tâcherons aussi de faire venir l’an prochain une ferme pédagogique », espère Florestan Argoud.

1 428 € à investir pour rendre la marché encore plus attractif ! Crédit Ph.B.

Idées arrêtées sur leur futur métier

Destinés à travailler plus tard au contact des animaux, ces jeunes ont non seulement l’esprit d’initiative mais aussi des idées bien de leur temps sur leur futur environnement-métier. « On veut que les élevages se fassent dans de bonnes conditions. Nous sommes sensibles au bien-être animal », dit Timeo. Pour Lauren, 20 ans, dont l’ambition est de créer une ferme pédagogique, cela va plus loin. « Je ne ferai que des œufs, du lait et du miel. Je veux respecter le rythme biologique des animaux et surtout ne pas avoir à les blesser », assure-t-elle. Voilà les bases sur lesquelles pourrait s’appuyer une partie de l’agriculture de demain…