Chers lecteurs, Bleu Tomate s’offre actuellement une nouvelle jeunesse, ce qui explique les quelques bizarreries que vous pourriez remarquer ici ou là. Rassurez vous ce n’est l’affaire que de quelques jours.
Aux Jardins, ils partagent la (gri)culture
A Cheval-Blanc, au pied du Luberon, une petite révolution tranquille et discrète est en marche. Autour du jardinage partagé, mais bien au-delà, savoirs et compétences s’échangent. Et une vision du monde s’installe.
Le soleil cogne déjà, ce matin de juillet. Dans leur petite parcelle de 24 m2, trois ou quatre jardiniers s’affairent puis s’interrompent pour discuter techniques, outils ou production… Nous sommes aux Jardins Partagés de Cheval-Blanc, dans le Vaucluse. Il y a 3 ans, la municipalité a mis à la disposition de l’association « Culture et Vous » cet espace de 4000 m2, à l’abandon depuis une trentaine d’années. Et accordé une subvention pour acheter du matériel et préparer le terrain.
Sébastien Trousse devant la serre montée par les bénévoles des Jardins
« On a tout fait, de la conception à la réalisation. Et passé là tous nos samedis pendant deux ans, à une dizaine de bénévoles » se souvient Sébastien Trousse, le président. « On a souhaité un jardin accessible à tous, vélos, poussettes et fauteuils » poursuit-il.
Récup, idées et boulot
Clapissette, allées tirées au cordeau, les 60 parcelles strictement délimitées par des bordures en bois… L’ensemble est en effet bien rangé, et donc très facile d’accès. Huile de coude, et esprit anti-gaspi : tout vient du recyclage, pergolas, mobilier, même les arbres, replantés ici quand ils étaient arrachés ailleurs..
Chaque locataire doit être contribuable dans la commune. Il adhère à l’association et paie 35€ par an pour produire ses fleurs ou consommer ses légumes bio. Il s’engage à fournir 4 demi-journées de travail par an sur les parties communes. Un forage permet l’arrosage.
Jardinage et discussion au programme
Bien plus qu’un jardin
Mais le projet va plus loin qu’offrir les conditions d’une alimentation saine avec le plaisir de jardiner soi-même. Non, ici c’est un lieu de rencontres, d’échanges et de transmission de compétences et de savoir-faire.
C’est pourquoi les parcelles sont organisées autour du centre, où sont installés deux chalets. Pour se poser, boire un café ou tenir une petite réunion et ranger les outils.
Atelier poterie
Ce jour-là, devant les petits bâtiments autour d’une grande table installée sous les arbres, une dizaine de volontaires s’initient à la poterie. Fabienne Toulier, potière à Montfavet, enseigne la fabrication d’oyas. Ces pièces d’argile émaillées, enterrées pleines d’eau, diffuseront l’humidité aux plantes proches pendant plusieurs jours. Elles décoreront aussi agréablement les jardins.
Fabienne Toulier anime l’atelier poterie
La main à la pâte
« Ca m’énerve de travailler toute seule dans mon coin » sourit Fabienne. « Alors j’aime bien donner des cours ». Et le public est ravi. « Je voulais vraiment faire des petites choses dans le jardin.Alors j’ai fait un oya et même un deuxième, en forme de melon » explique Laurence. « C’est très abordable. On pétrit la terre, c’est agréable, ce contact avec elle, c’est naturel. C’est comme une méditation ». Laurence jardine une parcelle ici, et son objectif est d’aller vers la permaculture.
Laurence est fière de ses créations
Apprendre et enseigner
Ainsi une à deux fois par mois, un volontaire éclairé apporte aux autres ses lumières sur un sujet : taille des oliviers, conduite du jardin, connaissance des plantes comestibles ou encore apiculture… Sur les Jardins, on a installé 3 ruches. Autre atelier qui connait un grand succès et réunit plus d’une centaine de personnes, celui consacré à l’astronomie.
Une telle volonté de rencontres et de partage se traduit évidemment régulièrement par l’organisation d’apéro aux Jardins… !
Des plus jeunes aux anciens
Il faut compter bien sûr avec les scolaires qui viennent régulièrement ou au coup par coup. Les Jardins Partagés travaillent aussi avec des partenaires comme le CPIE Pays de Vaucluse ou le Parc du Luberon et participent à des évènements nationaux ou locaux. Finalement, outre les jardiniers, ce sont des centaines de personnes qui fréquentent les lieux chaque année.
En projet, le développement de l’accueil de personnes handicapées, le travail avec les personnes âgées, en lien avec les jeunes… Toujours cette idée de mélange, de partage, de brassage… Une envie « de vivre en harmonie », comme le résume Sébastien Trousse.
Pour aller plus loin
Outre la Mairie de Cheval-Blanc, le conseil départemental et le crédit Agricole ont participé aux frais d’installation des Jardins Partagés de Cheval-Blanc.
Fabienne Toulier, potière à Montfavet (84) avec l’association « 1001 terres ».
A 25 ans, elle quitte la Provence et s’installe à Bordeaux où elle exercera son métier de journaliste à la télévision régionale. Avec une préférence pour les reportages sur l’environnement qu’elle tourne en Aquitaine mais aussi dans d’autres régions et d’autres pays. De retour en Provence en 2014, elle rencontre le projet Bleu Tomate qui répond pleinement à son envie de témoigner et d’agir sur le terrain, pour les humains et la planète.
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